Le festival de la caricature de l'Estaque (19, 20, 21 septembre 2013) comportait cette année bien des trésors que même les plus réticents à ce genre d'exercice n'ont pu que finir par apprécier tant les dessins présentés étaient variés, les clins d'oeil et allusions pertinentes, montrant que malgré le grand recul que l'on constate actuellement dans la presse écrite française, nos dessinateurs savent d'un coup de crayon témoigner de cet esprit critique qui a fait les belles heures de nos journaux.
C'est le metteur en scène Robert Guédiguian qui était parrain de la fête. Ce dernier est en effet originaire de l'Estaque.
Le festival est récent, il date de 2012. Il accueille des artistes internationaux tous aussi doués de talent.
Les femmes comme le dit si généreusement le dossier de presse du festival, ont été mises en valeur cette année;, histoire de montrer que ces dernières n'étaient pas en reste. C'était le thème du festival.
Reste à dire que malgré le côté très altruiste de la chose : mettre les femmes à l'honneur, la simple idée de caricaturer quelque chose qui est déjà caricatural, à savoir le monde en soi peut paraitre à certains superfétatoire. Qu' à cela ne tienne, les coups de gueule quasi inaudibles mais juste perceptibles par le regard sont quand même de sacré coups de gueule qui parfois, peuvent briser nos cerveaux quelque peu embrumés par la force d'un social entièrement manipulé jusqu'à nos détails les plus intimes par nos éminences grises avides de pouvoir…
Peut être le Salut viendra-il justement des femmes ?
Il faut deux choses pour être caricaturiste : d'abord savoir dessiner et avoir le bon coup de crayon. Que ce soit après avoir trainé ses baskets dans des écoles spécialisées ou comme cela sur le tas, cet art ne s'improvise pas et ne peut-être mis en valeur qu'après maintes et maintes répétitions, gribouillons et tentatives parfois infructueuses. Une fois que l'on a chopé le détail qui fait mouche, le mode d'expression ou la tournure de visage qui laisse à penser que l'artiste a sa propre griffe, ce qui ne s'obtient souvent qu'après beaucoup de travail, on peut se lancer dans cet autre exercice consistant à exprimer sa vision de la réalité par le dessin. Certains ont cet esprit là ainsi que la lettre, je veux dire, le dessin qui va avec, de façon innée. Pour certains, cela commence en effet dès l'école. En témoignent ces vieux dessins datant d'il y a trente ans, que l'on retrouve sur les vieux bureaux d'écolier…
Parmi tous ces heureux élus, 45 sont venus pendant les quatre jours qu'a duré le festival, dessiner devant un public nombreux (3000 en 2013).
On y retrouve toute l'actualité contemporaine, internationale, européenne et française sous tous les angles de vue possibles et imaginables : politique, humaniste, scientifique, sociologique…
Noura Mebtouche
Portfolio :
Photos : Val
Merci à Fathy Bourayou de nous avoir invité à participer au Festival !!!
